mercredi 30 août 2023

Bilan de la première année du CCC-AC

 



Bilan de la première année du CCC-AC

L’année 2022-2023 peut être considérée à juste titre comme fondatrice, dans la mesure où notre collectif s’est doté d’un manifeste afin de définir son identité et sa mission, d’un logo, d’un site internet et, grâce à la collaboration de Solon, d’un local, l’Espace des Possibles, où tenir ses réunions.

 La rédaction du manifeste a d’abord retenu notre attention et s’est échelonnée sur plusieurs semaines, des mois de juin à aout. Il s’agissait, par l’entremise de ce document, de créer une instance de discussion citoyenne et non partisane sur de grands enjeux de société qui ne font l’objet d’aucun débat de société réel, si ce n’est au sein du cercle relativement fermé de l’arène politique. Dans cette perspective, nous avons créé un groupe Facebook qui permet d’informer nos membres de nos activités et d’échanger sur les débats en cours. Le CCC-AC compte à ce jour une centaine de membres.

Forts de notre manifeste, nous avons pu participer dès septembre à la Foire des possibles afin de faire connaître le CCC-AC et de présenter une première programmation d’évènements.

 Nous nous sommes rapidement impliqués dans le processus d’Ahuntsic-Cartierville en transition (ACeT) en participant au volet en quelque sorte éducatif de ce vaste chantier d’adaptation des infrastructures municipales à l’imminence de la crise climatique. Ces rencontres auxquelles les membres du CCC-AC ont participé auront permis de tisser des liens avec de nombreux organismes de l’arrondissement, et nous ont donné accès à un local, L’Espace des possibles, pour tenir nos réunions.

 Dès l’automne 2022, nous avons amorcé un premier cycle de débats sur l’éducation, dans la mesure où Ahuntsic-Cartierville et son abondante offre scolaire nous ont semblé représentatifs de la splendeur, mais aussi de la grande misère du système d’éducation québécois. Les déboires en particulier du Collège Sophie-Barat ont servi d’amorce à ce qui est devenu un cycle de rencontres qui a porté sur l’état de l’école publique face à la concurrence du secteur privé.

 C’est à partir des travaux du collectif L’École ensemble ! que nous avons inauguré un cycle de plusieurs rencontres. De la démarche des membres de ce collectif nous retenons trois éléments : d’abord leur dénonciation des imperfections d’un système d’éducation à trois vitesses qui favorise les plus riches et considère la ségrégation scolaire comme une sorte de mal nécessaire à défaut de vouloir y mettre un terme. Ensuite, leur ambitieux projet de refonte de la carte scolaire pour que les élèves aient non seulement accès à une école de quartier de qualité, mais que l’on prenne les moyens afin que tous les lieux d’étude puissent offrir une véritable mixité sociale susceptible de rehausser le niveau de tous les élèves. Enfin, la nécessité de mettre fin au financement public des collèges et écoles privés, et ce, afin d’induire des changements en profondeur qui seront bénéfiques pour tous, à commencer par ceux et celles qui sont au bas de l’échelle sociale et qui doivent se contenter d’institutions trop souvent mal entretenues, en manque de personnel et incapables de rivaliser avec les conditions d’apprentissage dans les collèges privés.

 Ces considérations nous ont conduits à approfondir notre étude de l’école québécoise, d’autant plus que nous avons été mis au courant dès octobre 2022 d’une autre initiative, Parlons éducation. Son objectif : tenir une vaste consultation citoyenne sur l’école québécoise pour certes discuter des problèmes auxquels elle fait face, mais aussi rêver de l’école de demain. C’est pourquoi nous avons privilégié l’étude de quelques chapitres d’un ouvrage collectif produit pour alimenter les débats à venir : Debout pour l’école ! Une autre école est nécessaire et possible. Les rencontres consacrées à ce portrait du système scolaire nous amèneront à participer activement aux forums citoyens de Montréal tenus en mars et avril 2023 et à formuler de nombreuses propositions pour repenser notre modèle éducatif.

 Parallèlement à ces actions, nous avons collaboré, en décembre 2022 et janvier 2023, à la consultation des étudiants sur une grève pour l’environnement qui aura vraisemblablement lieu en 2024.

 Si la question de l’école continue d’alimenter notre travail, nous avons entrepris, à partir du mois d’avril 2023, une réflexion sur la décroissance et les nombreux défis que les changements climatiques posent à l’ensemble de la société. Pour ce faire, nous avons obtenu la participation de monsieur Yves-Marie Abraham, professeur aux HEC et spécialiste en ce domaine. Les échanges sur ce sujet ont porté, entre autres, sur les défaillances du politique en matière de lutte aux changements climatiques, ce que monsieur Abraham considère comme de fausses pistes de solution à ce problème. Il a ensuite présenté le concept de « communs », qu’il considère comme une façon de sortir des impasses générées par la surconsommation et le mode production du capitalisme. Nous reviendrons d’ailleurs en septembre 2023 sur ce sujet.

 Enfin, pendant le mois de la transition, deux membres de notre groupe ont travaillé avec l’organisme Solon à l’organisation d’une rencontre sur le tramway et les importants problèmes de mobilité causés par l’omniprésence de l’automobile. Trois spécialistes de ces questions ont parlé de la pertinence du tramway et des avantages de ce mode de transport peu couteux si on le compare au REM, dont les déboires et l’explosion des couts ne cessent de défrayer la chronique.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Un budget de 150 000 $ pour améliorer la vitalité des rues commerciales hors SDC.

  https://journaldesvoisins.com/un-budget-de-150-000-pour-ameliorer-la-vitalite-des-rues-commerciales-hors-sdc/